dimanche 13 décembre 2015

J - 11

                                                                           

  

                            Ca c'est passé un 14 décembre 

                    

            Amundsen atteint le pôle Sud



Le vendredi 14 décembre 1911, le Norvégien Roald Amundsen devient à 39 ans le premier homme à atteindre le pôle Sud.
Né le 16 juillet 1872 près d'Oslo, dans le ménage d'un capitaine de la marine, le jeune Roald décide de devenir explorateur après le retour triomphal de Fridtjof Nansen, explorateur du Groenland, en 1890.
Une organisation minutieuse et un itinéraire optimum lui permettent d'arriver au pôle le 14 décembre, après avoir dû sacrifier la moitié de ses chiens. Il plante le drapeau norvégien et laisse une lettre à l'attention de son concurrent malheureux. Il retrouve le camp de base le 25 janvier 1912, après 2824 km parcourus en 94 jours.

Déterminé, il participe en 1897-1898 à une  première expédition vers l'Antarctique, à bord duBelgica du commandant Adrien de Gerlache de Gomery. Le navire aborde la terre de Graham et hiverne dans la mer de Bellingshausen.
L'équipage est sauvé du scorbut par le médecin du bord, l'Américain Frederick Cook, qui fait manger à chacun de la viande de manchot.
Devenu son ami, Roald Amundsen va s'initier à son contact, lors de son expédition suivante, aux coutumes des Inuits
les habitants du grand Nord (appelés à tort esquimaux).
En 1903-1905, le Norvégien s'illustre en franchissant pour la première fois en bateau le mythique passage du Nord-Ouest, de la mer de Beaufort au détroit de Bering, à l'extrême-nord du continent américain. À cette occasion, il apprend à utiliser les chiens d'attelage.
Au vu de ce premier exploit, le célèbre Nansen prête à Amundsen son navire, le Fram, en vue de la conquête du pôle Nord. Trop tard ! Voilà qu'en ce printemps 1909, Frederick Cook annonce avoir déjà atteint le pôle. Quelques jours plus tard, un autre Américain, Robert Peary, lui conteste la primauté de l'exploit.
Qu'à cela ne tienne. Le Norvégien retourne son ambition vers le pôle Sud même si, là aussi, un concurrent s'est déclaré, le Britannique Robert Scott.
Sans rien dire de son projet, y compris à son équipage, Amundsen appareille d'Oslo le 3 juin 1910. À l'escale de Madère, enfin, il informe ses hommes du but de l'expédition. Le 14 janvier 1911, au coeur de l'été austral, il installe son camp de base dans la Baie des Baleines, sur le continent antarctique.
Le 19 octobre suivant, il quitte la base avec quatre hommes, autant de traineaux et 52 chiens du Groenland.          
                                                                                           
Roald Amundsen pendant son équipée au Pôle Sud
De son côté, Robert Scott, qui a débarqué en décembre dans la mer de Ross avec 19 poneys de Mandchourie, 30 chiens et trois véhicules à chenilles, est retardé par ses poneys, inadaptés aux conditions climatiques. Il n'atteint le pôle Sud qu'un mois après son rival.
Dépité et handicapé par son chargement (il n'a pas voulu abandonner 150 livres de notes et d'appareils divers), il ne trouve pas la force d'achever le chemin du retour.
Il meurt à seulement 17 km d'un dépôt de nourriture. Son corps et ceux de ses quatre compagnons seront découverts un an plus tard, accompagnés de leurs derniers écrits.
Ces compétitions excessives, dans un monde fini que l'Europe domine de façon écrasante, laissent entrevoir la folie qui se déchaînera de tous côtés quelques mois plus tard, avec l'entrée dans la Grande Guerre.
Couvert de gloire, Amundsen se tourne après la Grande Guerre vers l'aviation. En mai 1925, il décolle du Spitzberg avec deux hydravions et tente de survoler le pôle Nord mais doit se poser en catastrophe.
Il renouvelle sa tentative l'année suivante avec un dirigeable, le Norge.

L'appareil quitte le Spitzberg le 11 mai 1926, atteint le pôle Nord en 1h30 et atterrit en Alaska deux jours plus tard.
Le héros disparaît en mer le 18 juin 1928, à 55 ans, au terme d'une ultime expédition en dirigeable.
                                                                             Alban Dignat.
                                                



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                                Bien à vous !

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